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 Dossier N°1 - Octobre-Novembre 2018

Chaudières connectées : de nombreuses évolutions pratiques et concrètes

Edito

« Développons ensemble le chauffage connecté »

Aujourd’hui, nous constatons encore une faible demande de connectivité de la part de nos clients utilisateurs. Un intérêt se développe toutefois pour faciliter la gestion des résidences secondaires. Du côté des professionnels, la connectivité en est à ses prémices, tandis que des offres sérieuses commencent à être disponibles. Nous sommes conscients, au sein du Synasav, que cette technologie va se développer fortement dans les années à venir.
Être informé directement des pannes grâce à des alertes et, mieux encore, prévenir les pannes par l’analyse automatique de la dérive des paramètres constituent une avancée remarquable. Sans oublier la possibilité d’agir à distance sur certains paramètres tels que les réglages de température, de courbes de chauffe… Rappelons qu’environ 60 % des appels reçus par les entreprises, notamment en période de remise en chauffe, peuvent potentiellement trouver une solution grâce à une manipulation de la régulation par le client lui-même, guidé et assisté par notre technicien « hot line » ! Au-delà d’un code défaut jusqu’alors communiqué par le client, nous pouvons à présent consulter l’historique des anomalies et des pannes avec une plus grande visibilité et, de fait, un meilleur diagnostic.
L’arrivée du numérique dans les métiers du chauffage induit aussi la question de la limite de responsabilité en matière de connectivité. De fait, les risques de fausses alertes et d’erreurs liées à un défaut de communication sont bien réels. Dans ce cas-là, attention à l’amalgame, aux yeux des clients, entre panne de la chaudière et panne des moyens de communication. D’où l’intérêt parfois pour les équipements qui embarquent leur propre solution de communication autonome.
Mais ne nous trompons pas : si la connectivité permet dans bien des situations de régler un problème à distance, il faudra toujours se déplacer pour gérer des situations plus complexes et le remplacement d’éventuelles pièces défectueuses. La connectivité ne remplace pas l’entretien annuel obligatoire ni le conseil. L’avis de techniciens spécialisés reste nécessaire et utile.
Les entreprises vont gagner en réactivité, mais il faudra pour cela faire évoluer les compétences des équipes et peut-être changer certaines habitudes de travail, comme sédentariser certains de nos techniciens, opérationnels derrière un ordinateur et un téléphone. Les modèles de contrat vont certainement, eux aussi, suivre ces évolutions.
Le numérique revêt pour le Synasav une importance capitale. Un groupe de travail dédié vient à ce titre d’insuffler une grande avancée pour la profession, concernant l’étape de mise en service. En effet, nous avons longuement travaillé avec nos partenaires afin de mettre en place une attestation de contrôle de bon fonctionnement commune à sept marques d’équipement. Cette attestation papier devrait prochainement passer en version numérique. C’est un premier pas vers une harmonisation des données. Dans cette dynamique, pourquoi ne pas imaginer pour demain une interface numérique unique, un portail permettant à tous les professionnels du chauffage de gérer les équipements de plusieurs chaudiéristes ?

Roland Bouquet, président de la région Rhône-Alpes Auvergne Bourgogne et membre du bureau exécutif du Synasav¹

1 Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique. Avec 16 000 salariés sur plus de 800 sites, les entreprises membres du Synasav gèrent l’entretien de 12 millions d’appareils (dont la moitié sous contrat). Au total sont assurées 14 millions d’interventions par an, ainsi que le remplacement de 150 000 chaudières.

Chaudières connectées : de nombreuses évolutions pratiques et concrètes

La connectivité des chaudières n’est plus un gadget réservé aux produits premium. L’ensemble des acteurs a compris l’intérêt de l’accès aux données au bénéfice des utilisateurs, mais aussi et surtout au service des professionnels et gestionnaires de parcs.

Voici un nouveau terrain sur lequel les chaudiéristes vont dorénavant développer leurs arguments de service associés aux équipements, mais aussi à des outils de gestion plus larges (pièces détachées, lien avec des prestataires, gestion de parc pour grands comptes…). Voici un rapide aperçu des développements récents en la matière chez quelques grands acteurs du marché.

Atlantic : créer de la valeur ajoutée pour tous les acteurs
Le partenariat conclu avec avec Somfy à la fin de 2017 s’applique à présent aux chaudières Naia/Naia 2, Naema/Naema 2, ainsi qu’aux pompes à chaleur Alfea Extensa A.I./Alfea Excellia A.I. et HP A.I. Ces équipements sont ainsi pilotables localement et à distance via TaHoma de Somfy. Il est donc possible de combiner confort thermique et gestion des volets pour améliorer la performance énergétique, notamment au travers de scénarii pour simuler sa présence (lumière, volets) tout en régulant la température en cas d’absence. Atlantic a également signé un partenariat pour le pilotage via l’application Delta Dore ou encore Bouygues Immobilier (système Flexom), toujours dans la cadre d’une régulation modulante.
Par ailleurs, le groupe Atlantic dispose de son application multiproduits CosyTouch, capable de gérer la ventilation, la climatisation, les PAC, radiateurs et chaudières connectables de la marque. « À terme, CosyTouch sera compatible IFTTT », précise Rémi Massabiaux chef de produits connectivité et régulation.
L’application Atlantic Services Pro permet localement aux professionnels de se connecter aux équipements via Bluetooth pour des besoins de paramétrages (gain de temps en duplication de configuration) et de sauvegarde, sur les chaudières Naia, Naia 2, Naema et Naema 2.
« En 2019, nous mettrons nos API à disposition des grands comptes afin qu’ils puissent alimenter leurs outils de gestion. Par ailleurs, les installateurs auront accès à un portail web en lien avec l’actu Atlantic Services Pro. Seront accessibles à distance les codes erreur, des capacités de diagnostic et certains réglages. »

Chaffoteaux : la connectivité s’étend à l’ensemble des équipements
Avec une plateforme de connectivité lancée en 2015, Chaffoteaux compte parmi les premiers chaudiéristes à avoir concrètement avancé sur le sujet. Depuis février 2018, l’offre se décline en une gamme connectable (Ultra) et une gamme connectée (Link). Les chaudières Ultra peuvent être connectées via trois types de passerelles externes : WiFi, LAN ou GPRS. Côté ouverture, l’application ChaffoLink Manager est déjà compatible avec Amazon Alexa et le sera à la fin de 2018 avec l’assistant vocal Google. Plusieurs familles d’équipements sont connectées sur cette plateforme : chaudières, PAC, PAC hybrides (en option) et peut-être prochainement les chauffe-eau thermodynamiques.
« Tous les paramètres visibles localement sur la chaudière le sont à distance, explique Lamia Simon, chef de produits chaudières. Notre portail Web est accessible aussi bien sur ordinateur que sur tablette ou smartphone. Les professionnels arrivent à leur parc de générateurs connectés, supervisent des équipements et reçoivent des notifications en cas d’erreur, panne ou défaut. »
Peut-on, espérer voir apparaître des plateformes multimarques ? « Bien que rien ne soit effectif à ce jour, nous avançons sur ce sujet, précise Benoît Lecornu, responsable connectivité. Nous avons déjà un API grand public et un API côté professionnel. Pour un accès aux paramètres essentiels d’une chaudière, nous sommes prêts, dans le cadre d’un partenariat de prestataire de services, à ouvrir l’accès à nos chaudières via une plateforme universelle. »

Chappée : toujours plus d’ouverture
eMO life, le thermostat connecté de Chappée, est compatible avec toutes les chaudières de la marque pour un pilotage « marche/arrêt » ; avec Solucea (murale gaz) et Sempra Nova (sol fioul), il permet de moduler la puissance selon les besoins réels de l’utilisateur. Ce thermostat d’ambiance connecté en lien avec une application iOS ou Android, constitue une réelle extension du tableau de bord de la chaudière. L’utilisateur accède à distance aux consignes, à la consommation d’énergie et aux données relatives aux pannes. Il peut également renseigner les coordonnées de l’entreprise chargée de la maintenance. Celle-ci pourra ainsi accéder à distance à certains paramètres de la chaudière (pression d’eau, réglage courbe de chauffe, consignes de l’utilisateur…), à l’aide d’un code temporaire délivré par son client. « Nous commençons à ouvrir la porte de la connectivité aux professionnels », confirme Nicolas Chassard, chef de produits solutions et objets connectés chez Chappée, en ajoutant que c’est encore trop souvent le client final qui est demandeur, et non le professionnel prescripteur. « Dans un premier temps, l’installateur peut mettre en place un thermostat eMO life sans connexion WiFi à la box. La connectivité peut intervenir par la suite. Nous proposons à ce titre un accompagnement des utilisateurs : tutoriels et hotline. »
En 2019, Chappée permettra de choisir entre sonde extérieure réelle ou connaissance de la température par station météo locale. Côté interopérabilité, eMO life est devenu compatible avec IFTTT et le sera avec Amazon Alexa en 2019. « Nous avons ouvert un large champ de services avec une cinquantaine d’applets disponibles sur le web et sur notre application. »

De Dietrich : bientôt des outils de maintenance prédictive
En 2019, De Dietrich bénéficiera des mêmes évolutions que Chappée : compatibilité IFTTT, Amazon Alexa et captation de température externe. Pour les deux marques également, seront disponibles fin 2019/début 2020 de nouvelles capacités de maintenance prédictive à partir de la passerelle intégrée à l’équipement (via la box locale, une puce GPRS, le réseau Sigfox). Les données récupérées alimenteront un portail capable de mettre à jour régulièrement l’état du parc de chaudières à destination des bailleurs et des sociétés de maintenance selon un indicateur (vert, orange ou rouge) et de préciser la dérive de paramètres entre deux seuils. Objectif : ne jamais basculer dans l’indicateur rouge. Les pannes feront toutefois l’objet de notifications en temps réel. « Dans la même période, les installateurs bénéficieront aussi d’une application adaptée à leurs besoins pour la gestion de parc, la fourniture de pièces détachées, l’accès aux documents techniques... », ajoute Nicolas Chassard.
Le thermostat connecté Smart TC en lien avec l’application utilisateur dialogue sous le protocole Open Therm avec les chaudières Naneo, Vivadens, PMC-X, MPX, MCX, Twineo, NeOvo Condens et NeOvo EcoNox. Autorisé par son client, l’installateur peut lui aussi accéder à distance aux paramètres avancés, aux alertes de dysfonctionnement et à l’historique de la chaudière en cas de panne. Nouveau : la possibilité d’un remplissage du circuit automatique ou géré à distance par l’utilisateur (grâce à une électrovanne), en cas de baisse de pression. Le tout selon certaines réserves de sécurité bien entendu.
Avec le thermostat Smart TC, De Dietrich précise que la performance de chauffage peut s’accroître de 3 % (avec sonde d’ambiance) ou de 4 % (avec sonde d’ambiance et sonde extérieure).

Bosch et ELM Leblanc : une solution connectée commune
Produit de convergence et aboutissement des développements du groupe Bosch en matière de connectivité, Easycontrol CT200 remplace depuis avril 2018 les régulations CT100 (marque Bosch) et ELM Touch (marque ELM Leblanc). Cette nouvelle régulation, via un accessoire adaptateur, peut également contrôler les chaudières des autres marques gaz et fioul du marché (avec régulation modulante si protocole Opentherm). « Easycontrol CT200 prend en compte des vannes thermostatiques pour gérer à présent deux zones, explique Fabrice Dimfuana, chef de produit connectivité. Elle apporte aussi toute une dynamique qui sera régulièrement enrichie avec de nouvelles fonctionnalités lancées via une mise à jour automatique à partir de notre cloud. Pour l’instant mise en œuvre de façon filaire entre chaudière et thermostat, Easycontrol CT200 peut être reliée sans fil avec les chaudières de nouvelle génération telles que la Bosch Condens 8300 ou 8700, pouvant accueillir une clé émetteur/récepteur. Cette possibilité sera déclinée avec les nouvelles chaudière ELM Leblanc. »
Côté pro : Optibox est une régulation connectée à coût réduit, orientée B to B pour l’habitat social. Elle aura l’avantage d’être connectée en s’affranchissant de la connexion de l’occupant, grâce à une connexion directe à Internet via le réseau télécom Sigfox. Prochainement, seront lancés des outils de suivi de parc pour les professionnels de l’installation et de l’entretien.

Domusa : la chaudière accessible à distance comme en local
Depuis un an, Domusa a introduit un thermostat modulant connecté, en lien avec une application afin de gérer à distance la température de consigne, la programmation de chauffage, les remontées d’alarmes et leur historique. « Nous déportons ainsi toutes les fonctionnalités disponibles en façade de chaudière, explique Thierry Momboeuf, directeur commercial tous pays. La connectivité est une option sur nos chaudières gaz et biomasse. »
Sur le thème de la connectivité, Domusa est actuellement en phase d’élargissement des services. Le fabricant devrait prochainement lancer des développements au bénéfice des professionnels. Au début de 2020, les chaudières biomasse de moyenne puissance (de 150 à 300 kW) devraient bénéficier de services de télégestion pour intervention à distance sur l’équipement, avec l’expertise Domusa. Ce concept devrait aussi, à terme, s’appliquer aux équipements résidentiels.

Frisquet : connectivité sur toute la gamme
Depuis janvier 2017, toutes les chaudières Visio (Tradition, Évolution ou Condensation et chaudières hybrides) peuvent entrer dans le champ des services Frisquet Connect grâce à un boîtier électronique optionnel de conception Frisquet. Pour les autres chaudières de la marque, antérieures à 2017, il est nécessaire d’acquérir un pack incluant le changement du tableau de bord de la chaudière et le boîtier. Depuis le 1er octobre 2018, les PAC bibloc air/eau Frisquet Timao incluent la régulation éco radio système Visio et entre elles aussi dans le concept Frisquet Connect.
Pour l’utilisateur, une seule application permet de piloter plusieurs sites (habitat principal, secondaire…). Le professionnel bénéficie pour sa part, dans la continuité de Visio, d’une mise en service guidée, pas à pas et d’un accès à l’espace Frisquet. Il a par ailleurs l’assurance de ne pas avoir à intervenir dans l’informatique et les équipements du client (smartphone, tablette, PC). La passerelle Frisquet Connect se raccorde à la box locale par liaison filaire ou WiFi.
Sur toutes les chaudières, via l’application sur smartphone, une fonction boost permet d’augmenter temporairement la température de 1 °C. Les utilisateurs lisent sur l’application la consommation en kWh en temps réel pour le chauffage et la production d’ECS, le tout étant repris sur des graphiques et des historiques.

Saunier Duval : suivi de parc pour petits et grands acteurs
Pour les applications en appartement avec une chaudière une zone, Saunier Duval propose MiGo, son thermostat modulant connecté de classe 6. Il communique sous eBus, un protocole adopté par le chaudiériste pour toutes ses chaudières et rétrocompatible jusqu’en 2010. MiPro répond pour sa part à la régulation des maisons individuelles multi-énergie et multizone de façon connectée (via Mi-Link). Si MiPro est compatible Delta Dore avec la passerelle TypassSD, cette régulation n’offre pas de services pour les SAV pro.
« En janvier 2019, nous lancerons pour les pro un logiciel de suivi de parc clé en main, accessible via un site Web ou sur application (iOS ou Androïd), explique Florian Malapelle Mallard, chef de produits connectivité. Cet outil sera ouvert aux chaudières connectées et non connectées ! » En effet, il sera possible de créer des fiches de chaudière non connectée sur site en scannant le numéro de série de la chaudière. Pour les équipements connectés, le professionnel recevra des notifications automatiques en cas de panne avec code erreur et énoncé de la panne en texte clair, avec préconisation de solutions. « À terme, cet outil devrait évoluer vers de l’anticipation de panne grâce à la gestion de dérive des paramètres... »
Pour les acteurs nationaux de la maintenance, la promotion immobilière privée et les bailleurs sociaux, Saunier Duval met déjà à disposition ses API permettant de traduire et d’injecter les données des chaudières dans leurs logiciels de maintenance.

Viessmann : un large système numérique de services
Chez Viessmann, la solution WiFi Vitoconnect permet de connecter les chaudières à condensation Vitodens de la gamme 200 (bientôt la gamme 100 sur bus Opentherm), toutes les PAC, toutes les piles à combustible, les chaudières à bois, ainsi que toutes les nouvelles chaudières de moyenne et forte puissances avec connectivité intégrée, grâce à l’application Vicare. Actuellement, 1 800 installateurs sont référencés dans la base Vicare. « La fonction de demande de maintenance permet à l’utilisateur de géolocaliser les installateurs Viessmann et de faire directement une demande de service. Si l’installateur accepte, le client apparaît alors dans son parc », ajoute Sébastien Siebert, product marketing manager.
Côté pro, l’interface Web sur tablette ou smartphone Vitoguide mutera bientôt au format application. Vitoguide est l’interface centrale d’accès à tous les services numériques de Viessmann. En plus des défauts en temps réel, du numéro de série des chaudières, de l’accès direct à l’application concernant les pièces de rechange ou encore la modification des courbes de chauffe, le professionnel accédera bientôt au graphique des temps de fonctionnement, au nombre de démarrages ou encore à l’historique des températures de départ. L’ensemble des données est stocké sur des serveurs Viessmann en Allemagne.

Weishaupt : connectivité et fonctionnement local autonome
Avec le portail WEM, accessible aux utilisateurs comme aux installateurs, Weishaupt permet de suivre à distance et en temps réel les équipements pour s’assurer de leur fonctionnement. Il s’agit notamment de la chaudière gaz murale WTC-GW B et de la pompe à chaleur bibloc air/eau WWP LS, capables de communiquer à distance avec l’utilisateur ou le professionnel. Ces équipements existent en tant qu’objets connectables. La chaudière l’est nativement, sans ajout de module complémentaire. Il convient juste de souscrire aux services du portail WEM, au tarif de 50 € HT pour une durée de cinq ans. Ce montant est facturé à l’installateur qui passe commande auprès de Weishaupt pour le compte de son client.
« Le professionnel accède alors à distance à tous les paramètres de la chaudière via un véritable outil de gestion de parc sur notre portail. Il peut également agir sur les valeurs de consigne, précise Mathieu Thomas, responsable produits chaudières et solaire. C’est pour lui un véritable accès total. »
Chez Weishaupt, la connexion Internet est juste un outil de gestion et n’est pas utile au bon fonctionnement de la chaudière. Pour cette raison, la température extérieure reste mesurée par une vraie sonde et non via l’estimation d’un service Web.

Michel Laurent

Sociétés citées (Liens Web)
ATLANTIC
CHAFFOTEAUX
CHAPPÉE
DE DIETRICH
BOSCH
ELM LEBLANC
DOMUSA
FRISQUET
SAUNIER DUVAL
VIESSMANN
WEISHAUPT

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