Produits et Vidéos
Resideo - HCC100, régulateur multizone pour plancher
Clivet - SPINchiller4, refroidisseur de liquide à condensation par air
Delabie - Be-Line®, barres de maintien et sièges de douche
PAC hybride gaz Saunier Duval : choix, souplesse et performance

Pour la sauvegarde de l’eau, les Canalisateurs, partenaires des collectivitésA l’occasion de leur conférence de presse annuelle, mercredi 18 octobre à Lyon, les Canalisateurs du Sud-Est ont fait part du paradoxe qu’ils constatent, entre des annonces ambitieuses du Plan Eau et un volume d’activité en berne.

Michel Réguillon, Président, Stéphane Graupner, délégué régional Rhône-Alpes et Pascal Gras, son homologue en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont également tenu à rappeler leur rôle dans la transition écologique et en tant que partenaires des collectivités. Un partenariat au quotidien et qui prend également tout son sens à l’occasion des Rencontres annuelles régionales de l’eau et de l’assainissement, qui ont lieu le vendredi 10 novembre à Gardanne (13) et le vendredi 17 novembre à Saint-Vulbas (Ain).

Plan Eau : Une prise de conscience, des annonces… et après ?
Au printemps dernier, la Profession des Canalisateurs avait salué l’annonce du Plan Eau du Gouvernement, avec le sentiment d’une prise de conscience politique et « que les choses allaient enfin avancer en matière de réduction des fuites et de la sécurisation de l’approvisionnement en eau, que nous appelons de nos vœux depuis des années », rappelle Michel Réguillon. Emmanuel Macron, dans son allocution du 30 mars au lac de Serre-Ponçon, avait ainsi précisé que les Agences de l‘Eau verraient leurs enveloppes réhaussées de 475 M€/an, dont 180 M€ dédiés au petit cycle de l’eau, avec une priorité sur les 170 collectivités « points noirs » au taux de fuites supérieures à 50%.

Mais sur le terrain, les effets du plan Eau ne se font pas encore ressentir… bien au contraire ! Sans faire de catastrophisme, les entreprises des Canalisateurs du Sud-Est sont unanimes : leurs carnets de commande reculent, passant d’une moyenne entre 6 et 8 mois en 2022 à 4 mois aujourd’hui. Un paradoxe complet au vu des enjeux affichés !

Michel Réguillon évoque plusieurs raisons à ce ralentissement :
• La fin du plan de rebond de l’Agence Rhône-Méditerranée-Corse, et donc un recours difficile au seul autofinancement des collectivités pour financer leurs investissement ;
• Une inflation qui impacte le budget des collectivités ;
• Des collectivités qui ont du mal à envisager des endettements sur des dizaines d’années, pour ne pas peser sur les générations futures : « un faux-débat », car le risque encouru de ne plus avoir accès à l’eau pour les générations futures devrait au contraire encourager les investissements !
• Une organisation parfois moins réactive dans les collectivités (télétravail, manque de personnel, etc.)

En parallèle, les entreprises déplorent des délais de paiement qui s’allongent, et qui pèsent (ou pèseront à terme) sur leurs trésoreries. Tous ces facteurs contribuent à faire poindre l’inquiétude pour la visibilité et la pérennité de l’activité en 2024.

« L’espoir réside désormais dans le 12 e programme de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse qui couvrira la période 20252031 et devrait davantage mettre l’accent sur le petit cycle de l’eau et le renouvellement des réseaux, là où les 11 e se concentrait essentiellement sur la préservation du milieu naturel », note Michel Réguillon. « Nous avons besoin d’objectifs pérennes et réguliers pour nos activités. »


« On n’accepte pas, ne serait-ce que 0,5% de fuites sur les réseaux gaz, pour des raisons de sécurité bien entendu, alors pourquoi accepte-ton 20% sur les réseaux d’eau, au vu du contexte écologique ?! »
Michel Réguillon, Président des Canalisateurs du Sud-Est



Des Canalisateurs, Acteurs locaux de la transition écologique, aux côtés des collectivités
Si l’arbitrage budgétaire reste du ressort de l’Etat et des élus locaux pour orienter leurs choix d’investissements, il n’en reste pas moins que les Canalisateurs sont de véritables partenaires des collectivités, en premier lieu sur les volets technique et environnemental. Un élément que Michel Réguillon a réaffirmé haut et fort lors de la conférence de presse : « Nous sommes porteurs de solutions pour accompagner les collectivités dans la préservation de la ressource en eau, l’adaptation au changement climatique et dans la réduction des émissions de CO2 ». Rappelons que la Profession, comme l’ensemble des Travaux Publics, s’est engagée à réduire de 40% ces émissions carbone à horizon 2030.

L’atteinte de ces enjeux passe d’abord par la nature même des travaux qu’ils réalisent :
- Travaux de renouvellement pour lutter contre les fuites dans les réseaux d’eau potable : près d’1 milliard de m 3 d’eau potable est perdu chaque année. Cela est d’autant plus préjudiciable sur les territoires en stress hydrique et de sécheresse, sachant que cette eau ne retourne pas dans la nappe aussitôt ;
- Création de réseaux d’interconnexion d’eau potable, incontournables pour contrer les déséquilibres induits par le changement climatique ;
- Création de réseaux pour une plus forte utilisation des eaux non conventionnelles et en particulier la réutilisation des eaux usées traitées (REUT)
- Création ou modification des réseaux d’eau pluviale : avec des épisodes pluvieux de plus en plus intenses, la mise en séparatif et/ou des réseaux (séparatifs ou le cas échéant unitaires) avec des diamètres plus importants pourraient être envisagés.
- Travaux relevant du génie écologique : restauration de cours d’eau, etc.

Ces solutions passent aussi par des innovations et des initiatives nouvelles.
C’est le cas du projet pilote de recyclage de tuyaux mené en Isère, qui a permis de récupérer directement sur chantier 3 tonnes de chutes PE et TPC, réinjectées pour la production de 15 000 ml de PEHD DN25 fabriqués pour l’irrigation. Et deux tonnes de PVC récupérées et recyclées, soit 350 ml de PVC DN 200, pour une économie totale de CO2 de 8 tonnes. Cette initiative a vocation à être étendue, pour un potentiel de l’ordre de 1 100 km par an sur toute la France et une économie de 500 tonnes de de CO2.

Également en cours de développement, un module spécifique « Travaux de Canalisations » intégré à l’Ecocomparateur Save pour calculer les émissions de CO2 sur les chantiers avec des variantes et faire des comparaisons. Il sera présenté lors du Carrefours des Gestions Locales de l’Eau de Rennes le 30 janvier 2024.

Enfin, au-delà des enjeux environnementaux, Pascal Gras, Délégué régional PACA, a souhaité rappeler que les Canalisateurs agissent aussi en faveur des enjeux sociaux des territoires. « Nous sommes des acteurs de l’économie locale, fortement impliqués dans la formation des jeunes, via l’alternance. 30% de nos charges sont dédiés aux ressources humaines. Nos emplois sont non délocalisables, nous employons des hommes et des femmes, qui font aussi vivre le territoire. »

Des relations étroites donc, entre Canalisateurs et Collectivités, qu’il est essentiel de maintenir, pour faire naitre les projets et répondre collectivement aux défis de notre société actuelle.

Les Rencontres Régionales de l’Eau, illustration de la relation partenariale entre maitrise d’ouvrage, maitrise d’œuvre et entreprises de canalisations
Outre la relation partenariale quotidienne entre maitrise d’ouvrage et entreprises, les Rencontres annuelles organisés par les Canalisateurs du Sud-Est permettent d’échanger, de faire passer des messages et de mettre en lumière des initiatives intéressantes.

La 11e édition de la Rencontre de l’eau et de l’assainissement en Provence-Alpes-Côte d’Azur s'est déroulée le vendredi 10 novembre à Gardanne (13), en partenariat avec SYNTEC Ingénierie.

Pascal Gras, délégué régional PACA de CSSE, a présenté le programme :
- L’interconnexion des réseaux, indispensable désormais face aux épisodes de sécheresse et qui permet de sécuriser l’accès à l’eau aux territoires déficitaires.
- L’innovation, avec notamment l’exemple de robots capables de contrôler les canalisations, sans couper le service d’alimentation en eau potable.
- L’ingénierie financière, pour répondre au mur d’investissement qui arrive pour pouvoir maintenir un rythme de renouvellement des canalisations décent. Diverses initiatives existent aujourd’hui pour adapter le prix de l’eau et seront présentés.

La matinée se clôturera par la remise du prix « petit cycle de l’eau » des Victoires de l’Investissement local 2023 et une conclusion de Pierre Rampa, Président national des Canalisateurs.

La 21e édition de la Rencontre de l’eau et de l’assainissement en Rhône-Alpes se tiend le vendredi 17 novembre à Saint-Vulbas (01), en partenariat avec CINOV et SYNTEC Ingénierie.

Stéphane Graupner, délégué régional Rhône-Alpes de CSSE a expliqué le choix du lieu : « Le thème retenu cette année, et objet de la première table-ronde est le partage de l’eau. Quand on sait que plus de la moitié de l’eau prélevée en France est utilisée pour la production d’énergie, il nous a paru intéressant de marquer le coup en organisant notre rencontre à proximité de la centrale du Bugey, à Saint-Vulbas. »

La 2e table-ronde se penchera sur la REUT (réutilisation des eaux traitées en sortie de stations d’épuration), désormais possible suite à l’assouplissement de la réglementation sanitaire. Un focus sera dédié, en introduction de cette thématique, au projet JOURDAIN, mené aux Sables d’Olonne.

Pierre Rampa, Président national des Canalisateurs conclura la rencontre.

En savoir plus :
www.canalisateurs.com
www.fntp.fr
www.syntec-ingenierie.fr
www.cinov.fr

Source : www.savereux-rp.com

Copyright 2013 - FilièrePro, le magazine des professionnels du génie climatique, aéraulique et sanitaire - Tous droits réservés.