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 Solution technique

Au point d’eau, sur la baignoire ou l’évier, sélectionner la bonne robinetterie


Qui ne s’est jamais lavé les mains sous un robinet au bec trop court, trop bas ou, à l’inverse, trop haut et trop long ? Dans tous les cas, le résultat est le même : le plan de toilette est inondé. Pour éviter ce problème et offrir un confort à la hauteur des besoins de chaque client, il est nécessaire de réaliser le bon mariage entre la robinetterie et l’appareil sanitaire qu’elle alimente.

 

SL 26 HansgroheS’il est théoriquement possible de laver, remplir, faire tremper, vider, rincer… au point d’eau, tout dépend de la hauteur et de la longueur du bec de la robinetterie qui l’alimente, et donc de l’espace dont on dispose sous ce bec. Selon les dimensions de celui-ci, il arrive même que l’on ait du mal à simplement se laver les mains ou se rincer la bouche, alors que l’on voudrait se laver les cheveux et remplir d’eau une bouteille ou un vase. Lorsque robinetterie et vasque/évier sont correctement associés, on multiplie les usages et on préserve le plan de toilette qui, trop souvent inondé, finit toujours par se dégrader, en particulier s’il est carrelé.

Toutefois, il ne suffit pas d’installer un robinet au bec suffisamment haut ou long pour offrir à son client la possibilité de faire ce qu’il lui plaît devant son point d’eau. Car il arrive que le simple écoulement de l’eau produise des éclaboussures. C’est le cas lorsque le bec est trop haut et/ou la vasque peu profonde ou encore lorsque la pression de l’eau est trop importante. Dans les deux premiers cas, c’est une question d’incompatibilité entre la vasque et la robinetterie que l’on résout en changeant l’un ou l’autre. Dans le troisième, il convient d’installer un limiteur de pression si celle-ci est supérieure à 4 bars ou bien de réduire le débit de la robinetterie. La norme : 12 L/min pour le lavabo ou l’évier. Ce que l’on fait avec un limiteur de débit ou grâce à un mitigeur permettant ce réglage. Certaines robinetteries offrent deux débits, dont l’un doit être supérieur ou égal à 5 L/min, qui est le minimum nécessaire pour déclencher une chaudière instantanée.

 

Sur la vasque : une robinetterie adaptée à l’usage
On n’équipe pas de la même manière le point d’eau des sanitaires d’un restaurant ou d’un cinéma, dans lequel on ne fait que se laver les mains, et celui d’une salle de bains qui multiplie les usages : se laver les mains ou les cheveux, se rincer la bouche, remplir l’arrosoir, changer l’eau des poissons, etc. Il est bon d’interroger son client avant de lui faire des propositions de robinetteries, de manière à adapter la hauteur du bec à ses usages et habitudes, ou de l’informer des avantages et des inconvénients du choix qu’il a lui-même fait.
• Lorsque la robinetterie est encastrée sur le plan de toilettes, celui-ci sera éclaboussé et la robinetterie souillée chaque fois qu’un utilisateur viendra, les mains mouillées, fermer la manette du mitigeur, qu’elle alimente une vasque à poser ou une vasque encastrée. C’est d’autant plus désagréable que le mitigeur est positionné dans la zone étroite et peu accessible située entre le mur et la vasque. Si c’est possible, décalez la robinetterie sur l’un des côtés de la vasque et informez votre client de l’inconvénient des robinetteries sur plan, surtout s’il vous paraît un peu maniaque. Sinon, pour éviter ces désagréments, préférez un plan-vasque en céramique ou une vasque à poser intégrant une plage pour la robinetterie.
• La robinetterie murale, mitigeur ou mélangeur, peut alimenter tous types de vasques : encastrées ou à poser. Pour éviter les éclaboussures, il faut prévoir, entre le bord de la vasque et le bec de la robinetterie, une distance d’environ 20 cm.


Sur la baignoire îlot, une robinetterie colonne à la hauteur
sl 26 GROHEDestinée à alimenter une baignoire en îlot, la robinetterie colonne est constituée d’un socle cylindrique, fixé sur la dalle brute, et de la robinetterie elle-même qui vient s’encastrer dans le socle une fois le carrelage posé. Il est important de bien la sélectionner et de ne pas changer d’avis en cours de route, puisque la distance entre la baignoire et la robinetterie est déterminée par la longueur du bec de celle-ci. De même en ce qui concerne la hauteur. Au-delà de l’esthétique, il est donc nécessaire de s’assurer, en raisonnant par rapport au sol fini, que la robinetterie choisie est compatible avec la baignoire sélectionnée : la hauteur disponible sous le bec doit être adaptée à la hauteur de la baignoire.
• En pratique, il faut prendre en compte les épaisseurs d’encastrement : la hauteur totale constituée par la chape + ragréage + colle + carrelage doit s’inscrire dans la fourchette indiquée par le fabricant, soit en général 80 à 160 mm. En-deçà, la robinetterie ne sera pas maintenue. Au-delà, elle « flottera » au dessus du carrelage.
• Le bec de la robinetterie doit être suffisamment long compte tenu de l’épaisseur de la baignoire, sans oublier qu’il est nécessaire de laisser trois à cinq centimètres de distance entre le corps de la robinetterie et le bord de la baignoire. Ensuite, c’est une question d’emplacement.
• Dans une baignoire, l’eau ne doit pas couler le long de la paroi et la robinetterie être installée sur le grand côté, afin de permettre de s’adosser des deux côtés.
• L’alimentation par le trop-plein proposée par des spécialistes des vidages, mais aussi par des fabricants de baignoires eux-mêmes, permet de résoudre nombre de problèmes, y compris pour les baignoires îlots.

 

À l’évier : tout dépend de la profondeur des cuves
Selon que l’évier est à une ou deux cuves, que l’une et/ou l’autre sont plus ou moins profondes, on choisira un bec plus ou moins haut, mais toujours mobile (y compris sur les éviers à un seul bac), voire équipé d’une douchette si le client en fait la demande (ce qui n’est pas toujours le cas). À noter, la tendance actuelle est à la cuve unique, à la fois large et profonde pour permettre de laver les gros ustensiles.
Avec un évier en inox d’entrée de gamme, donc à l’épaisseur réduite, il est nécessaire de choisir une robinetterie avec une plaque de renfort, afin d’assurer la stabilité de celle-ci sur l’évier.

Marianne Tournier

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