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Maison France-Confort liquidation judiciaire : que faire ?

28 octobre 2025 | BTP

Maison France Confort en liquidation judiciaire ? Vous n’êtes pas seul à vous poser la question, et c’est normal : un chantier suspendu, c’est un rêve immobilier menacé, un budget compromis, une famille dans l’incertitude. Derrière ce changement de nom en 2019 (devenu Hexaom), c’est toute une filière en crise qui est concernée, avec certaines entités en redressement judiciaire. Mais rassurez-vous : des protections existent, et je vous guide pas à pas pour sécuriser votre projet, comprendre vos droits et anticiper les risques, grâce à l’expérience de 40 ans sur le terrain.

  1. Maison France Confort et liquidation judiciaire : je vous explique la situation
  2. Pourquoi le secteur de la construction de maisons est-il en crise ?
  3. Chantier à l’arrêt : quels sont les risques et les recours pour vous ?
  4. La stratégie d’Hexaom (ex-Maison France Confort) face à la tempête
  5. Mon conseil d’expert pour sécuriser votre projet de construction

Maison France Confort et liquidation judiciaire : je vous explique la situation

Bonjour, je sais que l’actualité des constructeurs de maisons inquiète. Beaucoup d’entre vous me demandent des nouvelles de Maison France Confort, alors clarifions les choses ensemble.

Maison France Confort s’appelle désormais Hexaom depuis 2019. Le groupe Hexaom n’est pas en liquidation, mais certaines filiales, comme ADC (Les Ateliers des Compagnons), spécialisée en rénovation BtoB, sont en redressement judiciaire depuis 2023. Selon Boursier.com, cette entité spécifique a accumulé des pertes dues à des contrats non indexés sur l’inflation. Les coûts des matériaux ont bondi de 30 à 40 % entre 2020 et 2023, tandis que ses revenus restaient fixes.

ADC, rachetée en 2017 avec un objectif de 100 millions d’euros de CA annuel, a perdu 30 millions d’euros en 2022. Les contraintes financières (paiement au comptant, affacturage impossible) ont précipité sa mise sous protection. Pour Hexaom, l’impact est limité, les filiales étant juridiquement autonomes.

Le marché de la maison individuelle est en crise : les ventes ont chuté de -39,1 % en 2023 (pire baisse depuis 2007), avec un prix moyen atteignant 216 000 € (+24 %). L’inflation, les pénuries de matériaux et de main-d’œuvre, et des contrats mal anticipés fragilisent le secteur. Même AST Groupe, le n°2 français, a été secouru via une reprise par Hexaom et Trecobat.

Pour les clients, le CCMI prévoit un garant en cas de défaillance, mais les démarches restent complexes. Le garant doit terminer le chantier sans surcoût, avec une franchise possible jusqu’à 5 % du prix. Si vous avez un projet avec Hexaom, vérifiez la structure juridique : une filiale en difficulté n’entraîne pas l’ensemble du groupe. Prochaine étape : les conséquences concrètes pour les particuliers et les solutions pour sécuriser vos projets.

Pourquoi le secteur de la construction de maisons est-il en crise ?

Imaginez préparer un repas : soudain, les ingrédients s’envolent, le four tombe en panne, vos invités annulent. C’est ce qui frappe le BTP, fragilisé par des chocs cumulés. Selon la FFB, les mises en chantier ont chuté à 250 000 en 2024, un creux inédit depuis les années 1950.

Illustration des causes de la crise du BTP : hausse du prix des matériaux, augmentation des taux d'intérêt et coût de l'énergie.
La hausse cumulée des matériaux, de l'énergie et des taux d'intérêt a créé un "cocktail explosif" pour les constructeurs.

Le « cocktail explosif » : facteurs déclencheurs

Depuis la crise sanitaire, le secteur subit une tempête parfaite :

  • Coûts des matériaux : l’acier a grimpé de +80%, le bois de +40% en deux ans, poussant des entreprises à vendre à perte.
  • Pénuries et retards : manque de main-d’œuvre et de matériaux post-confinement ont retardé les chantiers jusqu’à 33 mois, entraînant des pénalités.
  • Guerre en Ukraine : les énergies ont bondi de +60% en 2022, alourdissant les coûts de transport et de production.
  • Taux d’intérêt : passés de 1,5% à 3,8% en deux ans, ils ont gelé les projets de dizaines de ménages en 2023.
  • RE2020 : les normes vertes ont augmenté les coûts de 3,4% en 2022, avec une tendance à +10% prévue en 2030.

Conséquences directes

Ces pressions ont laminé les marges des constructeurs. Certains, coincés par des contrats à prix fixe (CCMI), ont subi des pertes massives. Résultat : les ventes de maisons neuves ont plongé de -39,1% en 2023, tandis que le prix moyen a grimpé de 24% (216 000 € pour 116 m², source FFB).

Le conseil d’André

Face à ces risques, je conseille toujours d’exiger le certificat du fonds de garantie CCMI, de vérifier la santé financière du constructeur via le registre du commerce, et de faire expertiser les plans par un contrôleur technique indépendant avant de signer.

Transition vers l’impact client

Derrière les chiffres, des drames humains se cachent. Prenez Sindy à Quimper : elle a versé 37 000 € avant d’apprendre la liquidation de son constructeur, héritant d’une maison inachevée. Le prochain chapitre explique comment éviter ces pièges.

Chantier à l’arrêt : quels sont les risques et les recours pour vous ?

Je comprends parfaitement le stress que vous vivez si votre chantier est bloqué. C’est souvent le projet de toute une vie, mais ne baissez pas les bras : des protections existent. Croyez-moi, en 40 ans de métier, j’en ai vu des situations délicates trouver une solution.

Le bouclier : le contrat CCMI

Parlez-moi d’un chantier bloqué, et je vous parlerai immédiatement du Contrat de Construction de Maison Individuelle (CCMI). C’est votre premier rempart. Obligatoire, ce contrat protège votre investissement en garantissant la livraison à prix et délais convenus. C’est votre assurance contre l’abandon de chantier.

Le rôle clé du garant

Derrière votre CCMI se trouve un garant, votre allié silencieux. C’est un organisme financier (banque ou assurance) légalement obligé d’intervenir si votre constructeur fait défaut. Sa mission ? Trouver un autre professionnel pour terminer votre maison, sans augmentation de prix. Le système est pensé pour vous protéger.

La franchise : à quoi s’attendre

Rassurez-vous, vous ne porterez pas seul le fardeau financier. Une franchise de 5% maximum du prix total peut être appliquée, mais uniquement pour les dépassements nécessaires à l’achèvement. Pas pour les erreurs du constructeur.

Mon plan d’action si mon constructeur est défaillantAction à menerLe conseil d’André
Mise en demeureEnvoyez une lettre recommandée avec accusé de réception pour constater l’abandonNe communiquez que par écrit pour garder des preuves. Soyez précis sur les faits.
Déclaration de sinistreContactez immédiatement le garant (nom et coordonnées dans le CCMI)Préparez un dossier complet : contrat, appels de fonds, photos, courriers échangés.
Reprise du chantierCollaborez avec le garant qui désignera un nouveau constructeurSoyez patient, la procédure peut prendre plusieurs mois, mais le garant est votre meilleur allié.

Des garants solides derrière votre projet

Pour un groupe comme Hexaom, les garants sont des acteurs éprouvés. CEGC, AXA ou CGI BAT assurent la pérennité des projets. CEGC, leader du marché depuis 1990, propose un « Pack’Co » complet pour les constructeurs. AXA, garant de l’assurance dommages-ouvrage, permet un remboursement rapide des réparations couvertes par la garantie décennale.

La stratégie d’Hexaom (ex-Maison France Confort) face à la tempête

Dans le BTP, les crises révèlent la solidité des acteurs. Hexaom, malgré un recul de 24,2 % de son chiffre d’affaires 2024 et une baisse de 34,4 % dans la construction de maisons individuelles, maintient une marge opérationnelle supérieurs à 3 %. Une gestion rigoureuse pour affronter une tempête économique sans précédent.

Une crise qui hâte la consolidation du marché

Les ventes de maisons individuelles ont chuté de 39,1 % en 2023, tandis que les prix grimpent de 24 %. Seuls les groupes solides résistent : Hexaom dispose de 84,3 millions d’euros de trésorerie nette, un rempart contre la vague de faillites.

Le conseil d’André : « Comme un pilier qui lâche, la faillite d’un constructeur n’est pas forcément dramatique. Les structures saines renforcent leurs fondations avant de continuer. »

Une stratégie de précocité et de résilience

Dès 2021, Hexaom anticipe la crise en augmentant ses prix de 6 % en moyenne, puis de 4 à 8 % en octobre 2021 face à la RE2020. Cette manœuvre préventive compense le recul de 26,8 % de son activité au premier semestre 2025. La diversification paie : promotion immobilière (+65 %) et aménagement foncier (+27,9 %) stabilisent l’entreprise.

Entre sauvetage et reconstruction du paysage concurrentiel

Hexaom reprend les chantiers des concurrents en difficulté, à l’image de Geoxia/Maisons Phénix. Une stratégie éprouvée en 2008, où les entreprises prudentes (comme l’ancienne Maison France Confort n’achetant pas de terrains) avaient traversé la crise. Cette leçon guide encore le secteur aujourd’hui.

Le conseil d’André : « Vérifiez la solidité financière d’un constructeur comme on teste la qualité d’un béton. Les entreprises solides intègrent les risques dans leurs calculs. »

Mon conseil d’expert pour sécuriser votre projet de construction

Face aux difficultés de Maison France Confort (Hexaom), retenez que les procédures de liquidation judiciaire concernent ses filiales, pas l’ensemble du groupe. Cette crise sectorielle, marquée par des coûts matériels explosés et des retards chroniques, exige une vigilance accrue. Le Contrat de Construction de Maison Individuelle (CCMI) reste votre meilleur bouclier, à condition de vérifier ses garanties.

Le conseil d’André : Vérifiez votre contrat avant de signer, pas après !

« Prenez le temps de lire chaque ligne de votre CCMI. Vérifiez l’attestation de garantie de livraison : elle doit être nominative, mentionner l’adresse du chantier et être délivrée par un garant financier (banque, assurance). C’est comme vérifier que l’airbag est présent dans la voiture avant l’achat. C’est une sécurité non négociable pour votre tranquillité d’esprit. »

André Dubois, Ingénieur-conseil

L’avenir du secteur : une mue incontournable

La crise de MFC pourrait accélérer l’adoption de maisons bas carbone et de matériaux biosourcés. Des solutions comme les chauffages intelligents optimisant la consommation ou les constructions modulaires gagneront en popularité. Qualité et fiabilité redeviendront des priorités.

Protéger votre investissement : agir en temps voulu

Si votre projet est en cours avec une entreprise en difficulté :

  1. Vérifiez la validité de l’attestation de garantie de livraison. Contactez directement le garant mentionné sur le document.
  2. En cas de doute, déclenchez une mise en demeure écrite (LRAR) dès 30 jours de retard. Le garant dispose de 15 jours pour agir après notification.

La garantie décennale, valable 10 ans après livraison, reste votre bouclier contre les défauts structurels. Un expert indépendant peut auditer les travaux à tout moment.

Les prochains mois seront décisifs : les clients exigeants imposeront des normes plus strictes. Un projet réussi, c’est un particulier bien informé et un artisan fiable. N’hésitez jamais à poser des questions ou à solliciter des conseils extérieurs. C’est la clé d’un investissement serein.
Mon constat est clair : la crise du BTP secoue Maison France Confort (Hexaom) sans la faire disparaître. Tout comme la garantie CCMI, le secteur reste armé pour surmonter la tempête. Cette épreuve accélère une mutation vers des maisons sobres et modulaires. Restez vigilant et informé : un projet réussi exige un particulier qui anticipe.

FAQ

Est-ce que Maison France Confort est fiable ?

La fiabilité de Maison France Confort est un sujet sensible aujourd’hui. Il faut d’abord préciser que l’entreprise a changé de nom en 2019 pour devenir Hexaom. Concrètement, Hexaom n’est pas en liquidation judiciaire, mais certaines de ses filiales traversent des difficultés. Pour un particulier, cela signifie qu’il faut vérifier la solidité financière du constructeur avant de signer. La garantie de livraison prévue par le CCMI reste votre bouclier légal, à condition de l’avoir bien fait figurer dans le contrat.

Le conseil d’André : « La fiabilité, c’est comme un bon toit : on s’en rend compte quand il pleut. Avant de signer, vérifiez toujours les coordonnées du garant sur l’attestation annexée à votre CCMI. C’est votre assurance-vie pour le projet. »

Quel constructeur est en liquidation judiciaire ?

En 2025, aucun grand groupe national de construction n’a déposé le bilan, mais plusieurs acteurs subissent des restructurations. Le groupe AST et ses filiales (POBI Industrie, POBI Structures) ont connu une procédure de redressement judiciaire, tout comme Maisons Kervran ou Geoxia/Maisons Phénix. Hexaom (ex-Maison France Confort) a lui repris des actifs de ces entreprises en difficulté, illustrant la consolidation du marché. Les liquidations restent donc des cas isolés, mais symptomatiques de la crise du secteur.

Le conseil d’André : « En cas de doute sur un constructeur, exigez un extrait du registre du commerce. C’est comme vérifier le certificat de révision d’une voiture d’occasion : vous saurez si le moteur tourne encore. »

Qui est le directeur de Maisons France Confort ?

Le groupe Hexaom (anciennement Maison France Confort) est dirigé par Loïc Vandromme, nommé PDG en 2024. Son parcours dans le BTP lui confère une expertise terrain précieuse pour naviguer dans cette période complexe. Toutefois, la gouvernance d’une entreprise ne suffit pas à garantir la pérennité d’un projet immobilier. La clé pour les clients reste la solidité du garant mentionné dans le CCMI, pas les qualités managériales du dirigeant.

Le conseil d’André : « Un bon pilote est important, mais c’est l’avion qui doit être solide. Concentrez-vous sur les garanties contractuelles, pas sur le CV du commandant. »

Quel est le meilleur constructeur de maisons individuelles ?

Définir le « meilleur » dépend de vos priorités. Les leaders hexagonaux comme Maisons Phénix (rachetée par Hexabat), Maisons Ericlor ou Maisons Pierre ont des réseaux bien implantés, mais tous subissent les mêmes contraintes sectorielles (coûts des matériaux, retards). Le critère décisif n’est ni la taille ni la notoriété, mais la précision du contrat et l’expérience locale de l’artisan qui exécutera les travaux. Comparez aussi les garanties proposées.

Le conseil d’André : « Le meilleur constructeur, c’est celui qui vous explique clairement son cahier des charges. Une bonne analogie : ce n’est pas le cuisinier étoilé qui vous fera le meilleur plat, c’est celui qui adapte la recette à vos goûts. »

Quel budget pour une maison de 100 m² ?

En 2025, le prix moyen d’une maison de 100 m² oscille entre 180 000€ et 300 000€, selon la région et les finitions. Une maison RT 2012 basique coûte environ 1 800€/m², contre 2 500€/m² pour une RE2020 avec matériaux biosourcés. Les frais annexes (raccordements, VRD, taxe foncière) peuvent ajouter 10-15% au budget initial. Méfiez-vous des premiers devis trop bas : la crise du secteur a rendu les sous-estimations dangereuses.

Le conseil d’André : « Comparez les devis comme vous évalueriez un devis de plomberie : ne regardez pas juste le total, mais la précision des postes. Une estimation floue, c’est un tuyau qui fuira plus tard. »

Quels constructeurs de maisons sont en difficulté en France ?

La crise du BTP touche près de 20% des entreprises du secteur selon Altarès. Les plus médiatisés incluent Maisons Kervran (liquidation en 2024), Geoxia (reprise d’actifs par Hexaom) et AST Groupe (racheté par Hexabat). Cependant, de nombreuses PME locales ferment sans faire la une. La filiale POBI Structures d’AST a même été reprise pour préserver 118 emplois. Cette vague de restructurations illustre la consolidation du marché en faveur des acteurs avec garanties solides.

Le conseil d’André : « Suivez les actualités financières des constructeurs comme vous surveilleriez un chantier : si les échafaudages tremblent, vérifiez les fondations de votre contrat avant d’avancer. »

Qui paie les dettes en cas de liquidation judiciaire ?

En cas de liquidation, les créanciers professionnels (fournisseurs, sous-traitants) sont prioritaires, suivis par l’État pour les impôts. Les clients dont le chantier est achevé n’ont pas à s’inquiéter, mais ceux en cours de construction doivent activer leur garantie de livraison. Le garant (banque ou assurance) s’engage à finir les travaux sans majoration, moyennant une franchise pouvant aller jusqu’à 5% du prix initial. Les épargnants ou actionnaires, eux, perdent leur investissement.

Le conseil d’André : « Vos 5% de franchise, c’est la partie de l’assurance habitation qui couvre votre franchise : un mal nécessaire pour éviter le sinistre total. Gardez vos justificatifs de paiement à portée. »

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