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Bruit de canalisation la nuit : je vous aide à trouver la cause et la solution

14 octobre 2025 | Sanitaire

Un claquement sec, un gargouillis étrange ou un « BAM » qui vous réveille en pleine nuit ? Si le bruit de vos canalisations perturbe votre sommeil, vous êtes au bon endroit. C’est un problème très courant, et je vais vous aider à le résoudre.

Rassurez-vous, derrière chaque son se cache une explication logique. Cet article est un guide pratique pour vous permettre de :

  • Identifier la cause exacte du bruit (coup de bélier, dilatation, présence d’air…).
  • Comprendre pourquoi il se manifeste surtout la nuit.
  • Savoir s’il représente un danger pour votre installation de plomberie.
  • Découvrir les solutions concrètes pour y mettre fin et retrouver des nuits paisibles.

Je m’appelle André Dubois. Avec 40 ans de métier dans le bâtiment, j’ai appris à décoder le langage des tuyauteries. Mon objectif est simple : vous donner des conseils fiables et des actions claires pour ne plus jamais avoir à tendre l’oreille avec inquiétude au milieu de la nuit. Commençons.

Pourquoi vos tuyaux attendent-ils la nuit pour faire du bruit ?

Si votre plomberie se transforme en orchestre la nuit, il y a deux raisons simples.

La première, c’est le silence. Les bruits de canalisation existent aussi le jour, mais ils sont couverts par le bruit de la vie quotidienne. La nuit, le moindre « glouglou » ou claquement devient parfaitement audible.

La seconde est plus technique. Certains appareils travaillent pendant que vous dormez :

  • Le chauffe-eau : Il se met souvent en route la nuit pour profiter des heures creuses. En chauffant, l’eau et le métal se dilatent, ce qui provoque de petits bruits de claquements tout à fait normaux.
  • La pression du réseau : La consommation d’eau étant minimale dans votre quartier la nuit, la pression de l’eau publique augmente. Cette surpression peut accentuer des vibrations ou des sifflements sur votre installation.

La nuit est donc le moment parfait pour révéler ce que le jour dissimule. Maintenant, apprenons à identifier le coupable.

À chaque bruit sa cause : apprenons à écouter vos canalisations

Vos canalisations vous parlent. Avant de vous alarmer ou d’appeler un professionnel, prenez un instant pour écouter attentivement. Comme un médecin qui ausculte un patient, un bon diagnostic commence par l’oreille. Un « clang » brutal n’a rien à voir avec un « glouglou » discret. Je vais vous donner les clés pour déchiffrer ce langage et identifier le coupable qui trouble vos nuits.

Le « CLANG » ou le « BAM » sec : attention au fameux coup de bélier

Ce bruit est sans doute le plus impressionnant. Il est soudain, violent, et donne l’impression que quelqu’un a donné un coup de marteau sur la tuyauterie. C’est le fameux coup de bélier.

Pour vous aider, voici un exemple sonore de ce bruit :

Pour vous l’expliquer simplement, imaginez un train lancé à pleine vitesse qui percute un mur. L’onde de choc est terrible. Pour l’eau, c’est pareil. Quand vous fermez un robinet brusquement, ou quand l’électrovanne de votre lave-linge ou lave-vaisselle se coupe net, toute la masse d’eau en mouvement dans le tuyau est stoppée d’un coup. Cette énergie se transforme en une onde de choc qui fait trembler les tuyaux. Si le bruit est ponctuel, ce n’est pas une catastrophe, mais s’il est fréquent, cette « torture » répétée peut à la longue endommager les soudures et les joints de votre installation.

Le conseil d’André : Pour être vraiment efficace, un anti-bélier doit se poser au plus près de l’appareil qui cause le problème (juste avant l’arrivée d’eau du lave-linge, par exemple). Le poser 10 mètres plus loin sur la nourrice ne servira qu’à atténuer le bruit, pas à protéger l’installation à la source du choc.

Les claquements et « tocs » réguliers : c’est la dilatation qui travaille

Vous entendez une série de « tocs » ou de petits claquements, surtout quand le chauffage se met en route ? C’est le bruit typique de la dilatation. C’est un phénomène physique tout à fait normal.

Pensez à une vieille maison en bois qui craque. Vos tuyaux de chauffage, souvent en cuivre, font la même chose. Quand l’eau chaude passe dedans, le métal chauffe et s’allonge de quelques millimètres. En frottant contre ses colliers de fixation ou contre le mur, il produit ce claquement. Quand il refroidit, il se rétracte et le bruit peut se produire à nouveau. C’est le plus souvent sans aucune gravité, juste un peu agaçant.

Le « glouglou » ou le gargouillis : de l’air s’est invité dans le circuit

Ce bruit est beaucoup plus doux, c’est un gargouillis qui se déplace dans les tuyaux ou stagne dans un radiateur. Si vous entendez ça, c’est tout simplement que vous avez des bulles d’air coincées dans votre circuit d’eau, le plus souvent celui du chauffage. L’eau qui circule pousse cet air et le fait « glouglouter ».

Pour vous aider, voici un exemple sonore de ce bruit :

Ce n’est absolument pas dangereux pour votre installation. En revanche, un radiateur rempli d’air ne chauffe pas correctement. Vous le remarquerez vite : il est chaud en bas et reste froid sur sa partie haute.

Le conseil d’André : Si votre radiateur gargouille et est froid en haut, c’est le signe qu’il faut le purger. C’est une opération très simple qui consiste à dévisser une petite molette pour laisser l’air s’échapper jusqu’à ce que l’eau sorte. Pensez juste à mettre un récipient dessous !

Le sifflement continu : un souci de pression d’eau

Vous entendez un sifflement aigu et constant, un peu comme une cocotte-minute, surtout quand un robinet est ouvert quelque part dans la maison ? Ce son strident est souvent le signe d’une pression d’eau trop élevée. L’eau est forcée de passer dans un passage étroit, ce qui la fait « chanter ».

Le principal suspect est une pièce maîtresse mais méconnue de votre installation : le réducteur de pression. Situé généralement juste après votre compteur d’eau, son rôle est de protéger vos tuyaux et appareils d’une pression excessive venant du réseau public. S’il est défectueux ou mal réglé, il peut provoquer ce sifflement.

La vibration ou le « bzz » : des colliers de fixation fatigués

Ce dernier bruit est un bourdonnement, une vibration qui peut même se propager dans le mur ou le plancher. C’est souvent le problème le plus simple à résoudre. La plupart du temps, il est causé par un tuyau qui n’est pas bien fixé. Avec le passage de l’eau, il se met à vibrer contre son collier de fixation ou une autre surface.

C’est un problème purement acoustique, sans danger pour votre plomberie. Vous pouvez souvent le localiser vous-même en posant la main (attention si c’est un tuyau de chauffage, il peut être brûlant !) sur les canalisations pour sentir celle qui vibre. Un simple resserrage du collier ou l’ajout d’une petite cale en caoutchouc suffit généralement à régler le problème.

Mon plan d’action pour retrouver des nuits tranquilles

Maintenant que vous avez une meilleure idée de l’origine possible du bruit, il est temps d’agir. Je vous propose un plan en deux étapes simples. On commence par ce qui est à votre portée, sans aucun risque, puis on voit ensemble quand il est plus sage de passer le relais à un professionnel.

Étape 1 : Les vérifications que vous pouvez faire vous-même sans risque

Avant de décrocher votre téléphone, prenez quelques minutes pour jouer les inspecteurs. Souvent, la solution est plus simple qu’on ne le pense.

  • Localisez précisément le bruit. C’est la première mission. Le bruit vient-il d’un radiateur en particulier ? D’un tuyau derrière une cloison ? Proche du lave-linge ? Le soir, au calme, suivez le son. Plus vous serez précis, plus le diagnostic sera facile, que ce soit par vous ou par l’artisan.
  • Vérifiez le serrage des colliers. C’est la cause des bruits de vibration. Parcourez vos tuyaux apparents (à la cave, dans le garage…) et regardez leurs fixations. Parfois, un collier s’est juste un peu desserré avec le temps. Un simple tour de tournevis peut suffire à faire cesser le bourdonnement. Attention, ne touchez jamais à main nue un tuyau de chauffage en fonctionnement, il peut être brûlant !
  • Purgez le radiateur qui gargouille. Si vous avez identifié un radiateur qui fait « glouglou » et qui est froid sur sa partie haute, c’est qu’il est plein d’air. Comme nous l’avons vu, la purge est une opération simple et sans danger qui résout le problème dans 99% des cas.

Étape 2 : Quand faut-il absolument faire appel à un plombier ?

Mon expérience m’a appris une chose : le meilleur outil d’un particulier, c’est de savoir quand il faut poser les siens et appeler un expert. Forcer peut transformer un petit souci en vrai problème.

Voici les situations où je vous conseille vivement de contacter un plombier :

  • En cas de coup de bélier fort et régulier. Ne laissez pas ce phénomène s’installer. Seul un professionnel pourra poser un anti-bélier au bon endroit pour absorber l’onde de choc et protéger durablement votre installation.
  • Pour tout bruit de sifflement. Le sifflement est presque toujours lié à un problème de pression. Tenter de régler ou de changer soi-même le réducteur de pression est très risqué. C’est le cœur de votre réseau d’eau, une mauvaise manipulation et c’est toute la maison qui peut en subir les conséquences.
  • Si le bruit est inaccessible. S’il semble venir d’une cloison ou de sous la dalle, n’allez pas commencer à tout casser. Un plombier dispose d’outils, comme des caméras endoscopiques, pour faire un diagnostic précis sans tout détruire.
  • Et surtout, si vous n’êtes pas sûr de vous. Il n’y a aucune honte à ne pas savoir. Un bon artisan est aussi là pour vous conseiller. Mieux vaut un coup de fil pour rien qu’une petite fuite qui se transforme en dégât des eaux pendant vos vacances.

Mon mot de la fin pour en finir avec le bruit de canalisation la nuit

Nous voilà au bout de notre enquête. J’espère que ce petit guide vous a aidé à mettre un nom sur le bruit de canalisation la nuit qui trouble votre sommeil. Vous l’avez compris, une canalisation n’est pas censée être bruyante. Chaque son est un petit message qu’elle vous envoie.

Mon conseil final est simple : n’ignorez pas ces bruits. Ils sont rarement le signe d’une catastrophe imminente, mais ils indiquent souvent un petit dérèglement qu’il vaut mieux corriger. Un collier resserré, un radiateur purgé ou un anti-bélier bien placé sont des petites interventions qui contribuent à la longévité de toute votre installation.

Vous avez maintenant les clés pour faire la différence entre un petit désagrément que vous pouvez régler vous-même et une situation qui demande l’œil d’un expert. C’est ça, un particulier bien informé. En prenant soin de votre plomberie, vous prenez soin de votre confort et de la valeur de votre maison.

Je vous souhaite de retrouver des nuits parfaitement calmes, avec pour seul bruit celui de vos rêves.

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